Médecin-conseil

Dans le cadre du processus de l’évaluation des préjudices d’une victime, cette dernière peut se voir proposer (et bien souvent imposer) l’intervention d’un médecin-conseil (le plus souvent diplômé en réparation du préjudice corporel).
 
Celui-ci peut être mandaté par une compagnie d’assurance, un fonds de garantie (mais également une mutuelle ou bien un organisme social) pour procéder à l’évaluation du préjudice corporel de la victime.
 
Le médecin-conseil va, selon les dossiers qui lui sont confiés, intervenir alternativement pour l’assurance du responsable de l’accident ou bien pour l’assurance qui assure le recours de la victime (il peut parfois même « porter les deux casquettes » lorsque la compagnie d’assurance en cause est à la fois celle du tiers responsable et celle de la victime ou lorsque les assurances sont distinctes mais liées par une convention).
 
Dans la mesure où le médecin conseil (qui évalue les préjudices) est mandaté et rémunéré par la compagnie d’assurance (qui indemnise les préjudices), la victime peut légitimement craindre que l’évaluation des préjudices qu’elle subit ne corresponde pas à leur réalité.
 
C’est pourquoi il est fortement conseillé aux victimes d’évènements traumatiques (accidents, agressions, etc.) de s’adjoindre le concours d’un médecin-conseil « privé » intervenant, en toute indépendance, au service exclusif des victimes et jamais pour les compagnies d’assurance.
 
Quand bien même les médecins-conseils disposent (dans l’immense majorité des cas) de compétences très pointues, les conclusions qui seront rendues seront parfois (souvent) très différentes selon qu’elles émanent d’un médecin-conseil au service des intérêts des compagnies d’assurance ou bien d’un médecin-conseil au service des intérêts des victimes.